Arroser et désherber

Le terrain est humide suite à la pluie, et les racines se retirent facilement et entièrement. Quel contraste avec la terre sèche, où elles font bloc avec la terre – elles sont comme coulées dans du béton et se cassent lorsqu’on essaie de les arracher. Pour faciliter l’extraction des mauvaises herbes, rien de tel qu’un arrosage préalable.

Comme la pluie évacue la tristesse du ciel, les larmes viennent entamer la guérison de ma terre intérieure, parsemée d’herbes indésirables, certaines avec des racines tenaces.

Pendant de nombreuses années, je n’ai versé aucune larme. Mon terrain desséché s’est endurci, et tout avait du mal à pousser. Je subissais moins le désagrément des mauvaises herbes, mais je n’avais pas non plus la satisfaction de voir pousser de belles choses. Ma terre était aride et stérile. Je ne m’en rendais même pas compte, parce que je ne m’occupais pas de ma parcelle, mais d’une autre…

L’état nuageux de mes yeux a fait place, après la pluie, à une clarté de ciel que je n’avais plus connue depuis longtemps.

L’amertume des mauvaises herbes, celle de mémoires tristes, dont je n’avais tiré aucune sève bénéfique, je l’ai ressentie pleinement… avant de m’en défaire, et de la reléguer au compost.

Un soulagement d’espoir de renouveau traverse ma petite parcelle autrefois négligée, mais toujours si remplie de potentiel.

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